Apparition d’une dépendance
- Il n’existe pas de données précises concernant le risque d’apparition d’une dépendance au cannabis médical. Dans le cadre d’un traitement bien structuré chez des personnes ne présentant pas de troubles addictifs, ce risque est considéré comme très rare.
- Concernant cette problématique, il convient de tenir compte des éléments suivants :
- fondamentalement, le potentiel de dépendance du cannabis est plutôt faible (9 % quand il est consommé comme une drogue),
- les cannabinoïdes utilisés en Suisse à des fins médicales sont autorisés sous forme de gouttes pour une prise orale et sublinguale (apparition des effets plus rapide et réduction du dosage en raison d’un faible effet first pass) mais pas sous forme de fleurs,1
- l’utilisation du cannabis médical permet de réduire ou de supprimer complètement la prise d’autres médicaments qui ont aussi un potentiel de dépendance (opioïdes, benzodiazépines),
- dans le cadre d’un suivi étroit effectué par le médecin, toute augmentation excessive de la posologie sera détectée et abordée au cours de discussions,
- en matière d’indications, il s’agit souvent de situations palliatives,
- les coûts élevés des médicaments agissent plutôt de manière préventive sur l’abus de ceux-ci.
1Concernant l’utilisation des fleurs de cannabis et des extraits de cannabis comme médicaments, nous renvoyons à la Prise de position de l’Association des pharmaciens cantonaux du 16/11/2022 (en allemand, pas encore traduite en français). La validité des recommandations actuelles demeure temporaire : « L’utilisation des fleurs de cannabis repose sur l’evidence-based medicine (EBM) et les positions des associations professionnelles médicales. Aucune recommandation n’a encore été faite sur la prise directe de fleurs de cannabis. Des recommandations devraient prochainement paraître sur la prise par inhalation ou éventuellement sous forme de thé. »